Résumé : Pour avoir sous-estimé l'importance du savoir des tradipraticiens sur les plantes médicinales et leur potentiel économique énorme, Madagascar a longtemps laissé l occident piller son patrimoine végétal sans réagir. Depuis quelques années et sous l'influence de personnalités malgaches, on assiste enfin à la mise en place d'un réseau de collaboration officiel où chacun, guérisseurs comme laboratoires, trouve une place équitable dans l'utilisation de ce que l'on appelle désormais l'or vert de Madagascar ... Une médecine centenaire N'ayant que très peu de moyens pour subvenir à leurs besoins, les Malagasy et les Malgaches ont recours à ce type de médecine centenaire. Ainsi, chaque village possède au moins un tradipraticien, capable de soigner des maladies plus ou moins graves à l'aide de plantes qu'il a méthodiquement choisies, selon un savoir impénétrable, et une aisance déconcertante. Au milieu de la végétation, pas loin des baobabs, le guérisseur reconnaît tout de suite tous les types de plantes. Une belle illustration de la communion entre l'homme et la nature. Le guérisseur possède aussi la vertu d être le lien avec les ancêtres; les Malgaches attribuant une grande importance aux morts, qui pour eux auraient le pouvoir de guérir les vivants. LE POUVOIR DES PLANTES Face aux effets secondaires importants des traitements chimiques, l Europe se tourne de plus en plus vers la phytothérapie et ses nombreux dérivés. Malgré ou à cause de cet engouement, les pressions économiques et le flou juridique ont transformé en bataille rangée cette volonté de se réapproprier sa santé: d un côté les herboristes, phytothérapeutes ou homéopathes, de l'autre les pharmaciens et les puissants lobbies pharmaceutiques. En attendant une possible ou hypothétique collaboration des 2 partis, les plantes gardent en tout cas leur pouvoir de discorde!

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